Thierry Pech
Thierry Pech est éditeur au Seuil. Il a également été secrétaire général de la République des Idées, conseiller à la CFDT et secrétaire général adjoint de l’Institut des Hautes Etudes sur la Justice. Il a notamment publié Et ce sera justice. Punir en démocratie (en coll. avec A. Garapon et F. Gros, Paris, Odile Jacob, 2001) et Les Multinationales du cœur. Les ONG, la politique et le marché (Paris, Seuil/La République des Idées, 2005).
Photo : ©J. Foley | Seuil
Articles de cet auteur
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Le Parlement des citoyens
octobre 2021Pendant plus d’un an, la Convention citoyenne pour le climat a réuni 150 citoyens tirés au sort et représentatifs de notre société. L’enjeu était le suivant : comment réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 %, dans un esprit de justice sociale ?
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La Nouvelle critique sociale
mai 2006La société française a profondément changé depuis la fin des Trente Glorieuses, mais tout se passe comme si elle ne le savait pas encore. Elle en distingue sourdement les symptômes et en éprouve les manifestations les plus douloureuses (chômage, exclusion, insécurité sociale, ségrégation territoriale, sentiment de déclassement...) Mais elle peine à se représenter clairement les causes et les ressorts de ce bouleversements. Et, faute de se comprendre elle-même, elle manque des ressources nécessaires pour retrouver le goà »t de l’avenir et se gouverner collectivement de manière efficace. D’où l’urgence de fonder une « nouvelle critique sociale  » pour donner à voir les antagonismes qui la structurent et lui rendre la force et la capacité d’évoluer.
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Les multinationales du cœur
juillet 2004Les grandes organisations non gouvernementales (ONG) comme Greenpeace, MSF ou Oxfam ne forment pas un monde à part à l’abri du pouvoir et des eaux glacées du marché. Au contraire, elles s’inscrivent bien souvent dans un large réseau de relations avec les États, les institutions internationales et les grandes entreprises. Autrement dit, les lignes de démarcation d’hier sont devenues des espaces mitoyens où les « multinationales du cÅ“ur  » nouent volontiers des collaborations avec leurs nouveaux voisins. Cette face cachée de leur travail est le laboratoire d’une vaste redistribution des rôles entre les acteurs publics, la sphère marchande et la société civile. À l’écart des oppositions routinières et des procès faciles, cet essai tente de penser la complexité et la fécondité de ces relations. Car les grandes ONG y Å“uvrent de concert à la redéfinition des stratégies d’action publique, à la recherche d’une légitimité internationale et à l’expérimentation de nouvelles régulations du capitalisme. Un jeu où les adversaires supposés sont parfois les meilleurs alliés. Et inversement.