La mondialisation des pauvres
La mondialisation ne se reÌ sume pas au succeÌ€s de quelques multinationales et aÌ€ la richesse d’une minoriteÌ de nantis. Les acteurs les plus engageÌ s dans la mondialisation demeurent discrets, souvent invisibles.
Depuis une trentaine d’anneÌ es, les routes de l’eÌ change transnational ont connu de profondes mutations. Elles relient aujourd’hui la Chine, l’atelier du monde, aÌ€ un « marcheÌ des pauvres  » fort de quatre milliards de consommateurs, en AlgeÌ rie, au Nigeria ou en CoÌ‚te d’Ivoire. Pour apercevoir ces nouvelles « Routes de la Soie  », il faut se deÌ tacher d’une vision occidentalo-centreÌ e et deÌ placer le regard vers des espaces jugeÌ s marginaux, ouÌ€ s’inventent des pratiques globales qui bouleversent l’eÌ conomie du monde. On deÌ couvre alors une « autre mondialisation  », vue d’en bas, du point de vue des acteurs qui la font.
Armelle Choplin est maiÌ‚tresse de confeÌ rences en geÌ ographie aÌ€ l’universiteÌ Paris-Est Marne-la-ValleÌ e, en accueil aÌ€ l’Institut de Recherche pour le DeÌ veloppement. Elle a publieÌ Nouakchott, au carrefour de la Mauritanie et du monde (Karthala, 2009) et The Inconspicuous spaces of Globalization (Articulo, 2015 avec Olivier Pliez).
Olivier Pliez est geÌ ographe, directeur de recherche au CNRS (UMR LISST, Toulouse). Il a publieÌ Les CiteÌ s du deÌ sert. Des villes sahariennes aux saharatowns (PUM-IRD, 2011) et Migrations entre les deux rives du Sahara (Autrepart, 2006, avec Sylvie Bredeloup).
Armelle Choplin et Olivier Pliez, La mondialisation des pauvres. Loin de Wall Street et de Davos, La République des idées / Seuil, Paris, 08/02/2018.